ETUDES ET ANALYSES

Restavek

Les quatre voies qui peuvent conduire à la situation de restavek

Comment identifier un enfant en situation de restavek

La solidarité familiale

Les trois types de situation pour les restavek

Les facteurs qui contribuent à la pratique restavek

Le mot de Jean-Robert Cadet

Définitions

Restavek

Restavek est un terme de la langue créole qui signifie «rester avec quelqu'un ».

Si vous étiez dans la situation d'un enfant restavek ces caractéristiques vous définiraient :

  • Vous seriez l'un des enfants haïtiens mis en esclavage dont le nombre est estimé à 300 000
  • Vous viendriez d'une de ces régions rurales et isolées d'Haïti où il n'y a pas d'écoles, pas électricité, pas d'eau courante et aucune opportunité pour votre avenir.
  • Vous habiteriez en ville dans une famille où vous ne seriez pas leur enfant adoptif mais leur serviteur
  • Vous auriez entre 5 et 15 ans et une enfance perdue
  • Vous risqueriez trois plus d'être une fille plutôt qu'un garçon
  • Vous vous lèveriez à l'aube avant tous les membres de la famille que vous servez afin de préparer leur journée et vous vous coucheriez après que tous les enfants soient endormis.
  • Vous auriez la charge de cuisiner, de ramener l'eau du bassin, de nettoyer l'intérieur et l'extérieur de la maison, faire la lessive et vider les pots de chambre.
  • Vous n'obtiendriez aucune rémunération pour toutes ces activités
  • Vous ne pourriez pas voir votre propre famille ni savoir où elle habite
  • Vous seriez incapable de suivre une scolarité normale car vous seriez tributaire de la situation financière de votre maître ou de son emploi du temps
  • Vous auriez faim puisque vous n'auriez pas assez mangé ou pas été suffisamment alimenté pour quelqu'un qui travaille dur quotidiennement.
  • En plus de ces privations, vous seriez victime d'abus physiques, émotionnels et sexuels
  • En tant qu'enfant aucun de vos droits ne serait respecté

Les quatre voies qui peuvent conduire à la situation de restavek

  1. Le désespoir de parents très pauvres, incapables de subvenir aux besoins de base de leur enfant peut les conduire à l'envoyer comme restavek en espérant que qu'il enfant puisse manger à sa faim et recevoir une éducation. Ce qui n'est pas le cas, le plus souvent.
  2. L'envoi par un oncle ou une tante d'enfants orphelins chez quelqu'un qui est susceptible d'en prendre soin. Ces enfants deviennent des restavek
  3. La contrainte pour les enfants de zones rurales éloignées et sans écoles de se rendre dans les villes pour être scolarisés.
  4. La honte d'un père ou d'une mère d'avoir un enfant né dans des conditions anormales pour la société. C'est le cas des enfants nés d'un viol et ceux qui sont abandonnés par leurs pères.

Comment identifier un enfant en situation de restavek

  1. L'enfant est au service d'une famille en qualité de domestique
    • Elle peut se trouver dans la maison de son oncle ou de sa tante, de son parrain ou de sa marraine, de son père et de sa belle-mère ou chez un étranger. Si la principale la raison de sa présence est d'effectuer les travaux domestiques de la famille, elle est en situation de restavek
    • La plupart des enfants restavek subissent des abus et des maltraitances de toutes natures. En dépit de ces mauvais traitements, si la famille les exploite pour leur travail, ces enfants sont en situation de restavek. En Haïti, il est vrai que dans beaucoup de familles, les enfants effectuent les tâches ménagères dès leur plus jeune âge, notamment dans les familles très pauvres. Parfois les gens utilisent cette réalité pour justifier la pratique des restavek. La comparaison entre le traitement de l'enfant restavek par rapport à celui d'un autre enfant de la famille permet d'y voir plus clair.
  2. L'enfant est considérée comme inférieure et souffre de discrimination
    • Le plus souvent, l'enfant restavek n'est pas scolarisée. Dans le cas où elle l'est, on l'envoie soit dans une école gratuite ou soit dans l'une de ces classes ouvertes seulement l'après-midi. Dans tous les cas il s'agit d'une école où la qualité de l'enseignement est inférieure à celles que fréquentent les autres enfants de la maison.
    • Il arrive qu'un enfant de la maison effectue également des tâches ménagères. L'enfant à qui sont ordonnées les tâches les plus lourdes e les plus nombreuses, est en situation de restavek
    • Une enfant restavak mangera le plus souvent toute seule et sera rarement servie de la même manière qu'un autre enfant de la maison.
    • Une restavek dormira dans des conditions pénibles et pendant moins d'heures qu'un autre enfant. Le plus souvent elle se couchera à même le sol, isolée des autres personnes de la maison
    • Elle ne recevra pas d'affection comme en aura l'enfant de la maison
    • On lui adressera la parole sur un ton humiliant
    • Elle devra se débrouiller toutes seule en toutes circonstances ( se laver, se coiffer, etc…). Aucun adulte de la maison ne se préoccupera du temps qu'elle aura pour accomplir ces actes mais la critiquera pour ne pas les avoir faits.
    • L'enfant restavek n'est pas considérée comme égale aux autres membres de la famille. En réalité elle n'est pas vue comme faisant partie de la famille. Lorsqu'on demande à une adolescente restavek si elle est chez elle ou chez quelqu'un, elle répond le plus souvent qu'elle n'est pas chez elle mais dans la maison de quelqu'un.

La solidarité familiale

L'un des aspects positifs de la culture haïtienne est «la solidarité familiale». Beaucoup de familles élargies travaillent en collaboration pour élever leurs enfants. C'est le cas lorsque des oncles et tantes, sœurs et frères ainés, grands-parents, parrains et marraines prennent chez eux une enfant et jouent le rôle de parents en l'absence de ces derniers.. Il s'agit de solidarité familiale lorsque l'enfant est traitée comme tous les autres enfants de la famille – et à tous égards :

  • Elle est scolarisée dans une école équivalente à celles des autres enfants de la famille
  • Elle accomplit les mêmes tâches ménagères que les autres
  • Elle mange la même nourriture et est servi de la même manière que les autres
  • Elle dort dans des conditions similaires
  • Elle reçoit la même affection
  • Elle est généralement respectée au même titre qu'un membre de la famille
  • Elle sait qu'elle est aimée et qu'elle appartient à une famille

Le terme restavek n'est pas synonyme de solidarité familiale

Indépendamment des différences liées à l'âge, au sexe ou à la personnalité qui peuvent exister dans chaque famille, un observateur avisé est capable de détecter si une enfant est dans une maison afin qu'on s'occupe d'elle et qu'elle est acceptée comme un membre de la famille ou au contraire si cette enfant se trouve dans cette famille afin qu'elle y travaille et si elle est considérée comme inférieure.

Les trois types de situation pour les restavek

  1. Le parrain spirituel

    Un « parrain spirituel» désigne en Haïti, un ami ,un voisin ou une connaissance (peut aussi être le vrai parrain, mais ce n'est pas obligatoire) qui aide et montre des signes de gentillesse à l'égard de l'enfant, ce qui induit de la part des parents une certaine forme de gratitude envers cette personne. C'est la cas lorsque cet adulte fait cadeau de vêtements ou de chaussures à l'enfant. Il peut s'agir aussi d'assiette de nourriture qu'un voisin lui offre chaque jour. Quelque soit la forme de ces dons, les parents peuvent se sentir redevables et obligés de payer en retour par le travail de l'enfant.Il arrive que ces enfants travaillent pendant la journée dans la maison de ces « parrains spirituels » en ramenant l'eau et en faisant la vaisselle. Trop souvent ces enfants se retrouvent en situation de restavak dans la maison de ce parrain. Les parents peuvent prendre l'initiative d'envoyer l'enfant chez le parrain en espérant qu'il a les moyens de subvenir aux besoins de l'enfant ou le parrain peut demander que l'enfant lui soit confié.
  2. la famille

    En Haïti il arrive fréquemment que les enfants soient pris par un parent. Dans ce cas, il existe deux situations : celle de la famille solidaire et celle de la famille restavek ;Lorsque dans la famille élargie, l'enfant se trouve en situation de restavek c'est parce qu'il est perçu comme inférieur. Le simple fait que ses propres parents ne soient pas capables d'en prendre soin ( sont décédés et donc pas présents pour veiller sur eux) est un facteur de dévaluation de l'enfant aux yeux d'un proche.Nous avons fait l'impasse sur le cas des enfants traités comme des restaveks par leurs mères qui les mettent en servitude domestique dans leurs propres maisons. Nous estimons qu'il s'agit là de maltraitance et non pas d'esclavage restavek. Il faut signaler que ce cas de figure existe (voir la partie « domination mentale » ci-dessous). Une enfant peut également être en situation de restavek chez sa belle-mère alors que son père est présent dans la maison.
  3. L'esclavage

    Quoique toutes les situations de restavek soient des formes d'esclavage de l'enfant, il existe un terme en Haïti qui désigne le fait pour un étranger d'envoyer chercher un enfant pour le faire travailler. Des intermédiaires sont payés pour effectuer cette recherche. Cette pratique se rapproche de celle de l'esclavage colonial en raison de cette transaction. Quoiqu'il en soit, il s'agit d'esclavage sous forme restavek, qui ressemble également à l'esclavage colonial dans l'esprit.Que ce soit dans le cas de la famille élargie ou celui du parrain spirituel l'intention de l'esclavage restavek est souvent cachée derrière le prétexte d'aider l'enfant. Lorsqu'un adulte de façon délibérée paie un trafiquant pour lui emmener un enfant afin de le faire travailler sans rémunération, il n'a y pas de doute que cette pratique relève de l'esclavage de l'enfant.

Les facteurs qui contribuent à la pratique restavek

  • Les postures vis-à-vis des enfants

    Des proverbes tels » les enfants sont des animaux « qui se rapporte à la manière de traiter les enfants et « les enfants sont toute la richesse du pauvre » qui fait référence à la procréation, nous éclairent sur les postures qui alimentent la pratique restavek.
  • La pauvreté et le désespoir

    Généralement la pauvreté est considérée comme la principale cause qui conduit les parents à mettre leur enfant en situation de restavek. Souvent ce parent est confronté au marchandage du droit de l'enfant à vivre avec sa famille contre l'espoir qu'il ira à l'école ou pourra manger chaque jour un repas normal.
  • Absence de planification familiale

    Le nombre important d'enfants chez les couples, d'enfants de même mère nés de pères différents et de même père nés de mères différentes, constituent des circonstances qui peuvent favoriser la mise en situation de restavek de ces enfants.
  • Irresponsabilité des pères

    Un nombre incalculable de pères en Haïti ne jouent pas un rôle actif dans l'éducation de leurs enfants et ne subviennent pas non plus aux besoins de tous leurs enfants. Les mères doivent se débrouiller pour elles-mêmes et leurs enfants restent vulnérables à l'emprise du système restavek.
  • Le conditionnement social – Une large tolérance du système restaveck

    D'une manière ou d'une autre tout haïtien quelque soit son milieu social a été un jour ou l'autre dans sa vie, exposé à la pratique restavek. S'il n'a été lui-même dans cette situation, un enfant fera l'expérience de cette pratique soit au sein de sa famille soit chez ses voisins et en aura une perception tout à faite normale. Le terme « sitiran « en Haïti exprime cette tendance à tolérer et accepter très facilement cette pratique dans la société.
  • Les attitudes relatives au sexe des enfants

    Quoique que la situation ait tendance à s'améliorer, on considère en Haïti que les filles ont moins besoin d'être éduquées pour assurer leur futur. Ajouté au fait que les tâches ménagères sont leur affaire, on comprend pourquoi la proportion de filles en situation de restavek est plus importante.
  • Un système éducatif faible

    De nombreuses communautés rurales n'ont pas d'école de proximité, et beaucoup de familles ne peuvent pas payer les frais d'inscription exigés pour accéder à un niveau basique d'éducation. Les écoles publiques gouvernementales qui sont les moins couteuse ( représentent seulement 10% des écoles du pays) exigent des parents qu'ils fournissent des uniformes scolaires et des livres onéreux et ont de la place pour un nombre limité d'élèves.

    Comme mentionné précédemment, cette absence d'écoles de proximité oblige les parents à envoyer les enfants dans d'autres familles avec l'espoir qu'ils seront scolarisés.

    En dépit des efforts faits pour la formation des enseignants, le système éducatif haïtien continue à perpétuer une mentalité de domination. Par ses méthodes éducatives irrationnelles et une discipline basée sur des punitions corporelles, il ne favorise pas la construction de la conscience et de l'estime de soi chez les enfants, futurs citoyens du pays.

    Une autre conséquence de ce système éducatif faible est le pourcentage de 55% d'illettrés. L'accès à l'information sur les droits des enfants et les obligations des parents étant ainsi limité, les parents n'ont que peu de moyens d'influer sur ce système éducatif.

  • L'esclavage colonial, les classes sociales et la domination

    Aujourd'hui en Haïti, on peut facilement être confronté aux relents désagréables laissés par le système colonial de domination et d'esclavage. Pour eux et vis-à -vis de leur entourage, les haïtiens se référent constamment,(peut-être inconsciemment) aux classifications basées sur la couleur de la peau, les moyens financiers, le sexe, l'âge, la naissance, le lieu de naissance et les langues utilisées.

    En fonction de son stade de guérison eu égard à cette blessure historique, chacun se place par rapport à l'autre soit comme son égal, soit comme inférieur ou supérieur. La manière de traiter l'autre sera fonction de ce classement et le résultat sera la domination du supérieur sur l'inférieur.

    Cette domination se manifeste sous des formes diverses, de la distance sociale (vous n'existez pas, ou on vous parle avec rudesse, par exemple) aux actes de violence. Souvent celui qui est victime de domination ira dominer un autre qu'il considère inférieur.

    Ces rapports basés sur la domination existent à tous les niveaux de la hiérarchie socio-économique et est de toute évidence vivace au sein de la famille et à l'intérieur de la maison. La pratique restavek fait partie de ce cercle vicieux de domination dans lequel le supposé dominant prendre l'avantage sur le supposé dominé. Comme précédemment évoqué, les enfants sont souvent identifiés comme inférieurs en fonction des conditions de leur naissance. Un enfant né de parents pauvres est considéré comme pauvre et par conséquent inférieur. Il en est de même lorsqu'il est né d'un viol ou d'un parent rejeté par la société, etc..Le statut social de chaque enfant est déterminé en fonction de celui de sa famille et des circonstances de sa naissance. De la même manière, une mère dont les enfants sont de pères différents sera plus indulgente avec celui dont le père a des moyens plus importants, la meilleure éducation, la couleur de peau la plus claire que celui dont le père est pauvre et pas éduqué.

    Dans la société haïtienne, on trouve normal qu'un enfant pauvre ou orphelin soit en servitude domestique dans la famille qui l'accueille. C'est le sort qui le veut à cause de son bas rang social et c'est plutôt une « bénédiction » pour cet enfant

    ( et l'adulte futur) de pouvoir servir les autres toute sa vie.

  • L'impact sur la société

    Compte-tenu du nombre élevé ( estimé à au moins 300 000) d'enfants en servitude, on peut estimer qu'au moins 8% de la population haïtienne a vécu de près ou de loin une situation de restavek.

    Portant moi-même le traumatisme de cette expérience, je peux mesurer l'ampleur des dommages causés sur l'estime de soi des enfants jusqu'à leur âge adulte. On peut imaginer l'impact important de ce système sur l'ensemble de la société haïtienne.

Le mot de Jean-Robert Cadet

J'ai grandi en pensant que j'étais inférieur à tout le monde, que le but unique de mon existence était de servir les adultes, de m'occuper de leurs enfants et d'accomplir toute tâche qu'on m'ordonnait de faire.

On m'appelait restavek - «un reste avec». Je savais que cela signifiait que j'étais tenu à l'écart de la famille chez qui je vivais. J'ai vécu mon enfance dans l'isolement.Chaque 1 Janvier, jour de l'indépendance d'Haïti, j'entendais les mots «Liberté, Egalité, Fraternité pour tous» à la radio. Ces mots sont gravés dans ma mémoire. Même si je ne les comprenais que vaguement, je pouvais en sentir la puissance. Je ne savais pas que les esclaves africains s'étaient libérés des colonisateurs français et avaient crée l'Etat d'Haïti, la première République noire dans l'hémisphère occidental. J'ignorais totalement que ma propre misère était un prolongement de cette histoire.

La réalité des enfants en esclavage domestique n'a pas changé depuis mon enfance. Nombreux sont les haïtiens qui continuent à imputer la maltraitance des enfants à la pauvreté plutôt que de puiser en eux-mêmes, le pouvoir d'enrayer ce système.

 

Cela implique de reconnaitre que l'argent n'est pas nécessaire pour la liberté et l'égalité mais il suffit d'un changement dans les cœurs et dans les attitudes.Nul besoin d'argent pour traiter un enfant décemment ou arrêter les bastonnades, la souffrance et la solitude que les jeunes victimes endurent. Mettre fin à la pauvreté ne changera pas les mentalités, mais changer les cœurs et les mentalités, pourrait être le point de départ d'une société qui progresse.

En travaillant avec des restavek et les gens chez qui ils vivent, j'ai constaté que le système restavek est l'un des facteurs de l'incapacité d'Haïti à évoluer en tant que nation. Il perpétue une société illettrée et insensible, où la vie a peu de valeur- une société où la pauvreté est utilisée comme une excuse pour déshumaniser les plus vulnérables, ses enfants.

Il y a un proverbe haïtien qui peut ainsi se traduire « quand un enfant n'est pas le votre, vous ne lui donnez que la moitié d'un bain » et qui signifie qu'il ne faut jamais trop en faire pour un enfant qui n'est pas le sien.

Comme Haïti s'efforce de se tourner vers la modernité, mon rêve est que les mots Liberté, Egalité, Fraternité, une fois encore , trouvent écho auprès du peuple ; que nous nous unissions pour assurer à nos enfants ce qui sera la plus grande ressource d'Haïti : le respect des droits les plus fondamentaux de l'homme, afin qu'un jour prochain, chaque enfant puisse sourire à la vie et avoir un «bain complet»

Définitions:

Esclave : une personne captive contre son gré, victime de violences physiques et psychologiques et qui vit sous la menace de celles-ci afin sa force de travail lui soit volée.

La traite d'êtres humains : l'esclavage des temps modernes – le processus de soumission à l'esclavage. C'est la situation d'une personne enlevée de force et mise en esclavage. Si la raison de déplacer quelqu'un d'un lieu à un autre n'est pas de le mettre en esclavage, cet acte ne relève pas du trafic d'être humain. Ce terme a souvent une définition juridique spécifique en fonction soit des lois des pays, soit en vertu de conventions signées par les organisations internationales.. Ces définitions officielles varient d'un pays à un autre.Par exemple dans la législation américaine toute personne âgée de moins de 18 ans et qui se trouve dans le commerce de la prostitution, est considéré comme une victime du trafic d'êtres humains.

La fondation JeanRcadet considère que la situation des restavek est de l'esclavage d'enfants et que le fait déplacer ces enfants pour les soumettre à cette situation, constitue le trafic d'êtres humains.

 
Si vous étiez un enfant restavek vous seriez très probablement L’un des 300 enfants haïtiens considérés comme des travailleurs mineurs maintenus en situation d’esclavage
Si vous étiez un enfant restavek, il est plus probable que vous auriez faim faute de pourvoir vous nourrir suffisamment. Par ailleurs votre nourriture n'aurait pas les valeurs nutritionnelles nécessaires à quelqu'un qui travaille dur toute la journée
Si vous étiez un enfant restavec, il serait probable que :
Vous habitiez en ville dans une famille à laquelle vous n'appartenez pas en tant qu’enfant adoptif mais comme leur serviteur.
Si vous étiez un enfant restavec, aucun de vos doits ne serait respecté.
Si vous étiez un enfant restavec, vous seriez plus probablement âgés :Entre 5 et 15 ans et sans enfance.
Si vous étiez un enfant restavec,
Vous seriez victime d’abus physiques, émotionnels et sexuels